Des ressources sur toute la Ligne du Temps. Jane Turner



Jane Turner, psychologue clinicienne, présidente de la Société Française d’Hypnose (SFH), experte de la Ligne du Temps, psychothérapeute, coach, formatrice, superviseur, auteure, pratique et enseigne l’hypnose ericksonienne depuis plus de trente ans, intervient au DÔJÔ, centre de formation aux métiers de la relation d’aide à Paris.

«  « Le temps, c’est ce qu’a trouvé la nature pour faire en sorte que tout n’arrive pas en même temps. » (Anonyme)  »

Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.

Qu’est-ce que la Ligne du Temps ?

C’est la représentation spatiale de notre temporalité. Son organisation reflète notre personnalité et nous renseigne sur notre façon d’être dans le monde. Quelle que soit sa configuration –en ligne droite, en courbe, en spirale, en Y,en V –, on retrouve toujours les trois « aires du temps » : le passé, le présent et le futur. Chacune des aires remplit une fonction spécifique. Le passé sert à nous renseigner, le présent à nous représenter et à réaliser, le futur à rêver. Et toutes les aires servent à nous ressourcer car les ressources se trouvent partout sur toute la ligne.

Qu’est-ce qu’une ressource ? C’est tout ce qui nous aide à progresser, à évoluer, à atteindre nos buts et à réaliser nos objectifs dans la vie. Une pensée, une émotion, un comportement, ou bien des personnes, des lieux, des événements, des objets... Tout est susceptible d’être, d’avoir été ou de devenir une ressource. C’est aussi une question de temps. Notre capacité à nous représenter la temporalité fait partie de nos ressources les plus importantes, celle à symboliser, à imaginer et à utiliser le langage aussi. Le langage nous distingue des animaux, comme la capacité de manier les symboles, d’estimer et d’utiliser le temps. Le temps nous lie à notre propre histoire, ainsi qu’à nos prédécesseurs et à nos descendants. Le temps nous relie aux milieux socioculturels, celui dont nous sommes issus et celui auquel nous appartenons à présent. Cette appartenance se repère aussi bien dans notre langage verbal que non verbal et notre manière de concevoir, de nous représenter et d’utiliser le temps. Cette capacité spécifique à l’homme de lier les événements entre eux à travers le temps grâce au langage est mise en exergue dans la sémantique générale d’Alfred Korzybski sous le terme de « time binding », relier le temps. Les animaux peuvent relier des points dans l’espace (« space binding ») pour repérer et délimiter leur territoire, mais ces liens touchent au monde réel et ne peuvent être transmis aux générations futures sans un apprentissage et une interaction directe avec la matière. L’homme n’a pas besoin d’expériences directes pour faire des apprentissages, des expériences vicariantes lui suffisent. Il est capable de mettre à profit le capital des apprentissages emmagasinés par les générations précédentes, d’enrichir ce capital et de transmettre l’ensemble à son tour.

D’où vient la Ligne du Temps ?


Il faut reconnaître l’influence des travaux de Milton Erickson, grand maître dans l’art du temps. Pas du temps objectif, celui du monde extérieur, qui relève de l’agenda, du calendrier, de la montre. Il avait une maîtrise certaine d’un autre mode de temporalité : le temps subjectif, ce vécu temporel, personnel, particulier, si typique des sujets hypnotiques. Ses travaux sur la distorsion temporelle sont notoires, essentiels, qu’il s’agisse de la régression ou de la progression en âge. La régression en âge, phénomène hypnotique fort connu, était fréquemment utilisé, par exemple, pour retrouver le souvenir d’événements refoulés bien avant Erickson, bien entendu.
Néanmoins, la progression en âge, la projection du sujet dans un temps futur, restait un phénomène moins bien compris, et sûrement moins usité. La technique ericksonienne des « Boules de cristal », popularisée par Steve de Shazer a changé la donne. Dans cette technique, on propose au sujet de représenter un problème à résoudre par rapport à différents moments de sa vie : le passé, le présent, l’avenir. Les boules de cristal servent de support aux représentations. Celles contenant les événements du passé renvoient sur les causes, celles du présent représentent le problème dans son expression actuelle, celles du futur montrent le moment où le problème sera, voire aura été résolu. La question miracle mise au point dans le centre de thérapie brève centrée sur la solution illustre ce même type de procédé. Le sujet est projeté dans un avenir proche, au moment de son réveil le lendemain, où le problème aura déjà été résolu. Reste à mettre au jour ce qui a changé maintenant que le problème n’est plus et à faire remarquer les changements que cela provoquera par la suite dans sa vie.
En invitant ses patients à « anticiper avec plaisir le moment où vous vous retournerez pour regarder en arrière, contempler le chemin parcouru », Erickson en faisait autant. Cette utilisation de la distorsion temporelle permet au sujet de faire une expérience plus ou moins consciente des trois espace-temps : passé, présent, futur, et de découvrir que les liens de causalité linéaires –le passé influe sur le présent et le présent sur le futur –ne sont pas immuables. Le futur tel que l’on imagine –en bien ou en mal – impacte aussi la façon dont on se représente le présent et attribue une signification au passé.

La base du travail avec la Ligne du Temps, comme l’hypnose, est la dissociation et la réassociation. Se dissocier pour prendre du recul par rapport à ce qui est problématique facilite l’accès à un autre point de vue pour reconsidérer le phénomène sous un autre angle, ce qui permet sans doute ensuite de se réassocier ayant pris contact avec ses ressources. Ce type de travail n’est basé ni sur une recherche de « insight », ni de catharsis. Nous sommes bien en accord avec les propos d’Erickson : « On peut savoir sans changer et changer sans savoir. » Schématiquement, la visée d’un travail avec la Ligne du Temps est d’aider le sujet à rééquilibrer sa ligne pour que chacune des aires du temps – passé, présent, futur – puisse jouer pleinement son rôle. Le passé sert à se renseigner, se rappeler ; le présent à se représenter, à réaliser, à agir ; le futur qui fait rêver, sert à donner envie et fournit de la motivation pour agir au présent.
Le passé fournit des renseignements à propos d’événements vécus directement ou indirectement. C’est un historien, un gardien de musée, voire un tombeau. Il sert de répertoire d’informations, d’entrepôt de souvenirs, de mine de renseignements. Sa fonction n’est ni d’empêcher d’avancer, ni de faire ressasser d’anciens ressentiments, regrets, remords ou nostalgies. Les émotions n’ont pas leur place au passé, elles appartiennent au présent, à l’ici-maintenant. Le présent sert à réaliser. Il fournit un atelier, en quelque sorte, un métier à tisser sur lequel créer, recréer, se construire et se reconstruire, au travers des représentations de l’instant présent, du passé et de l’avenir. L’avenir sert à rêver. Il fournit de quoi se projeter dans le temps et dans l’espace. Virtuel, potentiel, possible, il est à concevoir pleinement et à construire, mais il n’y a qu’un espace-temps dans lequel entreprendre les actions pour faire aboutir ses projets et réaliser ses rêves : le présent. Et pour passer à l’action à l’instant présent, on a besoin de ressources qui sont partout, dans les trois aires du temps.

Parmi les ressources essentielles, c’est la capacité à apprendre. Les techniques spécifiques de la Ligne du Temps permettent de faire des apprentissages susceptibles de devenir de nouvelles habitudes. Assez souvent, il est approprié de prendre du recul, de la distance, voire du temps pour décider quoi faire ou choisir quelle action entreprendre. Se positionner en tant qu’observateur, témoin de ce qui se passe autour de soi, pleinement conscient et sans jugement, voilà ce qu’offre une partie du travail avec la Ligne du Temps.

Comment se réalise un travail avec la Ligne du Temps ?


Avant de proposer un travail de changement avec ce dispositif, il est habituel d’inviter le sujet à découvrir sa Ligne du Temps et se familiariser avec. Il s’agit de rendre familier l’étrange, tant au niveau de l’outil qu’au niveau du vocabulaire du praticien. De la même façon que l’on propose souvent aux sujets hypnotiques de faire des mini-transes pour leur faire découvrir l’état hypnotique et en apprécier ses subtilités,on commence par mettre au jour la Ligne du Temps du sujet et l’inviter à faire un « voyage » au-dessus de la ligne pour remarquer sa configuration et la façon dont les aires du temps sont disposées dans l’espace.

Le voyage consiste à s’imaginer « flotter » au-dessus de la ligne, débarrassé de toute contrainte et des lois de la physique habituelles, ce qui induit naturellement une distorsion spatio-temporelle. Dans un travail avec la Ligne du Temps, le sujet est toujours invité à « quitter » sa Ligne du Temps d’une manière ou d’une autre afin de gagner en détachement et en dégagement par rapport à ses expériences anciennes, actuelles ou à venir. Par commodité, il est aussi possible de lui proposer de « poser » sa Ligne du Temps par terre pour marcher dessus. L’instant présent se trouvera là où il est, le passé derrière et le futur devant. Bien que cette option fasse l’économie de la découverte de la structure précise de la Ligne du Temps du sujet, en faisant gagner du temps elle s’avère fort utile parfois et permet aussi de réaliser les travaux de changement adéquats.
Lorsque le sujet a fait connaissance avec sa Ligne du Temps, il est possible d’introduire les techniques précises à visée de découverte, de transformation ou de consolidation des acquis. Toutes les techniques du modèle travaillent avec les trois espace-temps, car tout changement réalisé doit s’inscrire dans le temps. Qu’il s’agisse de lever des inhibitions dues aux expériences passées où sont engagées des émotions ou des décisions de survie étayant des croyances, de déjouer des peurs ou de l’anxiété à propos d’un événement à venir, ou encore de projeter la réalisation d’un objectif dans un avenir plus ou moins proche, des interventions spécifiques existent qui prennent appui sur des phénomènes hypnotiques : la dissociation, la distorsion temporelle, la régression et la progression en âge.

Les noms des techniques sont évocateurs.

A titre d’exemple : désensibiliser une émotion, transformer une décision limitante, appréhender l’appréhension, envisager des futurs possibles, programmer un événement à venir, générer des ressources. « Désensibiliser une émotion » traitant le passé, a pour but de restaurer la sensibilité du sujet à son vécu ici-maintenant. « Transformer une décision limitante » vise la transformation d’une décision prise au passé qui limite actuellement le sujet dans ses choix de vie. « Appréhender l’appréhension » permet de traiter les inquiétudes par rapport à un événement à venir dans un futur relativement proche. « Envisager des futurs possibles » relève du futur et encourage le sujet à développer des options et remarquer des opportunités pour ouvrir le champ des possibles.
« Programmer un événement à venir » touche aussi au futur en mettant la capacité à imaginer du sujet au service de l’atteinte d’un objectif ou la réalisation d’un projet. Les techniques permettant de remédier aux problèmes actuels se proposent habituellement avant celles encourageant la consolidation des transformations réalisées et la mise en relief de ressources particulières, car se détacher, se dégager, prendre de la hauteur, de la distance, du recul, percevoir un événement depuis un autre point de vue, changer de point de repère temporel, mettre en relief ses apprentissages... font partie des ressources naturellement sollicitées et renforcées par un travail avec la Ligne du Temps.

Le « Générateur de Ressources » prend appui sur la distorsion temporelle et le langage hypnotique, sur la logique de la transe où le temps est suspendu et la négation abolie.

1.Installer la Ligne du Temps du sujet par terre. Situer l’instant présent là où il se trouve, le passé derrière et e futur devant.
2.Faire identifier une qualité ou une ressource qu’il reconnaît avoir actuellement, désire utiliser ou démontrer davantage, souhaite renforcer et enrichir afin d’être encore plus encore en contact avec à l’avenir.
3.Faire avancer le sujet sur sa Ligne du Temps du futur jusqu’à ce qu’il rencontre le prochain événement dans lequel il sera de nouveau en contact avec la ressource qu’il démontrera ou fera preuve de la qualité qu’il se reconnaît. Lui faire remarquer comment la ressource ou la qualité s’est déjà enrichie grâce au temps qui passe. En maintenant la nouvelle force de la ressource ou de la qualité, faire revenir le sujet à l’instant présent en e faisant remarquer que ce qu’il ressentait là-bas, dans l’avenir, fait déjà partie de son expérience ici-maintenant puisqu’il l’a déjà vécu.
4.Faire refaire l’étape 3 autant de fois que nécessaire pour que la ressource ou la qualité soit enrichie encore et que je sujet l’expérimente pleinement dans tout son corps.
5.En gardant la nouvelle force de la ressource ou la qualité enrichie, faire reculer le sujet sur sa Ligne du Temps jusqu’à ce qu’il découvre la dernière fois qu’il avait expérimenté la ressource ou exprimé la qualité au passé. Faire remarquer au sujet que le potentiel de la ressource ou la qualité enrichie était déjà présent dans cette expérience-là qui s’enrichit maintenant, à son tour, de la nouvelle puissance de la ressource. Faire revenir le sujet à l’instant présent.
6.Faire refaire l’étape 5 avec d’autres expériences analogues autant de fois que le sujet le souhaite pour mettre en exergue et ratifier l’existence et l’intérêt de la ressource au passé.


De l'inattendu à l'évidence.Dr Patrick Bellet
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Commencement et partage. Dr Patrick Bellet
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Ruines et palimpsestes. Joëlle Mignot
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.

L’arrivée de l’hypnose dans un service médical d’urgence. Dr Didier Brodsky
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ? 

L'Hypnose droit au coeur. Christine Favier
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.

« Injecter du temps au temps » Dr Stefano Colombo
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.

Destination Kaïros: l’éternité n’est pas de trop. Dr Régis Dumas
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. »  Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »

Entre les lignes. Aurélia Ballou
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.

« La plage du temps » Dr Stefano Colombo
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.

"Docteur, j’ai quelque chose...". Sophie Cohen
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.

Le baquet moral existe. A Rouen ! Dr Patrick Bellet
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.

Contes de temps sans mesure. Christine Guilloux
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ? 

Le temps de la douleur chronique. Pr André Muller
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.



Rédigé le Mardi 12 Juillet 2016 modifié le Mardi 12 Juillet 2016
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