Face à un choix … je doute. Que faire ? Par Gaëlle de GABRIAC, Directrice de l'Institut Européen de Sophro-Analyse - IESA Paris

Ce mois-ci, Gaëlle de GABRIAC, avec son langage simple et facile, Formatrice et Directrice de l'Institut Européen de Sophro-Analyse, ouvre notre nouvelle rubrique "Psy du Moi(s)"



Nous sommes sans cesse amenés à faire des choix. Il y a les choix de tous les jours : « comment vais-je m’habiller … jupe ou pantalon ? » ; « que vais-je manger … glace ou salade de fruit ? » ; « qu’est-ce que je regarde à la télé ce soir Thalassa ou Confession intime ? ».

Et puis, il y a des choix importants, des choix qui peuvent changer une vie, changer notre relation à l’autre et aussi … changer notre perception de la réalité.

Questionner la problématique du choix et du doute, c’est se rendre à l’évidence que, d’une part, deux parties de soi n’ont pas le même avis, ce qui sous-entend qu’en « moi » il existe plusieurs « moi ». Et d’autre part, qu’il y a potentiellement un « bon » et un « mauvais » choix et qu’il doit exister encore une autre partie en « moi » qui connait lequel est le bon.

Plusieurs questions se posent alors naturellement : Qui suis-je réellement ? Qui sont ces différentes parties de moi et est-ce normal ? Et surtout comment puis-je m’assurer que je fais le bon choix ?
Allons-y pas à pas pour répondre à ces différentes questions :

Qui suis-je réellement ?
De tout temps, cette question à une place centrale dans le cœur des Hommes. Difficile d’y répondre car cela relève d’une connaissance intime, personnelle de soi-même et qui ne peut être transmise par des mots, par trop réducteur. Socrate nous invitait déjà à un voyage intérieur quand il disait : « Connais-toi toi-même et tu connaitra le secret des Dieux ».

Dans cette invitation il y a un « moi » qui pars à la rencontre de lui-même. Et rebelote, nous nous retrouvons confrontés au fait que plusieurs « moi » ou « sous-personnalités » ou pour le dire plus simplement plusieurs parties de nous cohabitent en nous et sont reliées à quelque chose de plus grand qu’elles-mêmes.

Qui sont ces différentes parties de moi et est-ce normal ?
Oui, c’est tout à fait normal !!!! Et allons encore plus loin, si vous entendez une voix à l’intérieur de votre tête vous dire « Tu aurais dû faire ceci ou cela » ou alors «Tu le savais bien que ça finirait comme ça » et bien, ça aussi c’est normal. C’est notre lot à tous.

Par contre, ce qui est variable d’un individu à l’autre, c’est comment nous y réagissons. Nous y reviendrons dans la troisième question à savoir « Comment puis-je m’assurer que je fais le bon choix ? ».
Mais déplions ensemble, l’exemple d’une phrase que nous entendons à l’intérieur de nous-mêmes : Par exemple, « Tu le savais bien que ça finirait ainsi ».

Dans cet exemple, il y a un moi qui écoute cette voix, un moi qui dit cette phrase et potentiellement un moi qui réagit à cette phrase en la prenant pour vrai et qui peut se sentir coupable. Nous observons là, en fait, un mécanisme psychologique, appelé l’introjection et qui est à l’œuvre dès notre plus tendre enfance.

L’introjection est un mécanisme psychologique inconscient qui consiste à mettre à l’intérieur de soi quelque chose qui était à l’extérieur. En l’occurrence, nous avons tous enregistré la façon dont nos parents se comportaient, comment ils nous parlaient autant dans le choix de leur mot que leur intonation. Nous enregistrons (introjectons) autant le langage verbal que non-verbal.

Pour notre survie, il est primordial en tant qu’enfant de se souvenir des comportements qui suscitent l’amour de nos parents et bien sur, de ceux qui nous en éloignent. Nous n’aurons de cesse de nous les répéter pour être certain d’être conforme à ce qu’ils attendent de nous et ainsi être aimé.

Etre aimé, lorsque l’on est enfant est non seulement un besoin psychologique mais aussi un besoin vital car il est notre meilleure garantie de survie. Si mes parents m’aiment, ils me nourriront et protégerons jusqu’à ce que j’atteigne un âge où je sois capable de vivre par mes propres moyens.
Nous mettons donc, enfant, les messages de nos parents à l’intérieur de nous-mêmes et ils continuent de vivre en nous sous forme de cette voix qui peut être souvent bien jugeante. En Sophro-Analyse nous l’appelons le Parent Intérieur.

S’il y a un Parent Intérieur alors il y a encore un Enfant Intérieur.
Autrement dit, une partie de nous qui réagit aux messages du Parent Intérieur en les prenant pour vrais. Dans notre exemple, c’est le moi qui écoute et qui se sent coupable.
Nous sommes très souvent identifiés à cette partie de nous car le postulat de base est que nous croyons à nos pensées. Elles influencent notre sentiment d’identité, d’estime et de confiance en nous-mêmes et génèrent de nombreuses émotions.
Nous sommes alors tiraillés entre le conditionnement et la fidélité aux messages parentaux et l’intuition de ce qui est aujourd’hui juste et vrai. Ce tiraillement, nous pouvons également l’appeler le doute.
Ceci étant posé, comment s’assurer que nos choix ne sont pas issus d’un conditionnement du passé mais bien une réponse adéquate à la situation d’aujourd’hui ?

Comment puis-je m’assurer que je fais le bon choix ?
Nous venons de voir que quand nous écoutons nos pensées, nous écoutons en réalité plusieurs parties de nous qui certaines ne sont pas vraiment nous. Difficile dès lors de faire un choix en fonction de ce que nous pensons et ressentons car nos émotions sont souvent influencées voir créées par nos pensées. Bon, ok … mais que faire alors ?


1. Observer de façon neutre, le dialogue intérieur entre le Parent et l’Enfant Intérieurs. Vous vous déshypnotisez ainsi du passé et découvrez un espace de liberté inouï. Qui vous êtes vraiment est votre aptitude à percevoir et non plus un « moi » réduit à l’identification de ses perceptions. Youpiiiii !!!! Vous êtes sur le chemin du « Connais-toi toi-même et tu connaîtras le secret des Dieux » de Socrate.

2. Demander à l’intelligence corporelle de vous guider dans votre choix. Votre organisme traite une quantité phénoménale d’informations dont seulement un nombre infime parvient à votre conscience. Tout est là, à votre disposition.

La seule chose qui vous empêchait d’accéder à cette intelligence plus vaste et de faire les bons choix, était votre identification à ce couple Parent – Enfant Intérieurs. Maintenant, vous pouvez calmement et en toute humilité, faire silence dans votre tête, écouter comment votre corps réagit à l’une ou l’autre option et laisser émerger en vous de nouvelles informations.
La Sophro-Analyse peut veut accompagner dans ce processus car elle réunit les voies orientales (Méditation) et occidentales (Psychothérapie) de la réalisation de soi.


Gaëlle de GABRIAC
Directrice Pédagogique de l'Institut Européen de Sophro-Analyse.
Formatrice Principale à Paris
Diplômée en Sophro-Analyse depuis 1995
Master en Relation d'Aide
Master en Sophrologie



www.therapeutes.eu/gaelle-de-Gabriac
www.le-portail.eu/IESA
www.sophro-analyse.eu
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Rédigé le Samedi 21 Mai 2011 modifié le Dimanche 29 Mai 2011
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