Robert Montaudouin, par Bernadette Audrain-Servillat pour la Revue Hypnose & Thérapies Brèves 29



Originaire de Chartres, Robert Montaudouin a dessiné très tôt. Dans les années 70, poussé par un prof d’anglais il a durant quatre années étudié à l’Ecole des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris où il obtient un diplôme en art mural. Il continue son cursus à l’Ecole des Beaux Arts de Paris (atelier de peinture de Gustave Singier).

Paris lui plaît peu. Il y travaille cependant quelques temps dans un petit atelier avant de se tourner vers le travail de la terre. Il fait un stage de potier à Besançon et s’installe comme céramiste dans la Loire en 1981. Certaines de ses oeuvres sont acquises par le musée national de la céramique de Sèvres et par le musée de Grenoble.

Il pratiquera cette activité durant une quinzaine d’années. Et puis soudain, « le corps ne veut plus faire »…

En 2000, il redémarre la peinture et vit cette expérience comme « un énorme challenge, une liberté à conquérir », avec une envie très forte d’être en accord avec lui-même. Sa peinture raconte ce qu’il ressent de l’époque, de ses absurdités, et de l’humain, avant tout. Il sculpte aussi.

Actuellement, son travail repose beaucoup sur la notion de déséquilibre ; déséquilibre que l’on ressent intensément en observant ses toiles, ses sculptures. Une bascule qui oblige à bouger, à « aller à l’aventure ».

Son univers est peuplé d’hommes et de femmes, de poissons, d’oiseaux qui font partie de sa vie, et il n’aime rien tant que les merles qui se posent dans son jardin. « Cela nous rattache à la vie de par leur existence ». Il peint des chevaux aussi ; et des hommes qui chavirent et en même temps s’arriment à leurs dos puissants.

Le spectateur est parfois surpris, tout comme semblent l’être certains de ces personnages qui sursautent, tanguent, s’avancent ou s’enfuient un poisson sous le bras. Vers où courent-ils ?


Bernadette AUDRAIN-SERVILLAT est Psychothérapeute, pratiquant les Thérapies Brèves, dont l'Hypnose Ericksonienne à Rezé (Nantes).
Elle assure les Formations en Hypnose à l'Institut Milton H. Erickson de Rezé
Hypnose-Ericksonienne.fr


Pour un changement de type 3. Revue Hypnose & Thérapies Brèves 29
Stéphanie GUILLOU et Dr Franck GARDEN-BRÈCHE
Rencontre de troisième type avec une infirmière en hématooncologie et un algologue urgentiste qui proposent, à partir d’une pratique laissant l’esprit rationnel de côté, une conception nouvelle du changement thérapeutique se situant dans la continuité des travaux de Gregory Bateson menés avec Paul Waztlawick, et basée sur un accueil total de l’émotion naissant de la rencontre.

AMUSANT N'EST-CE PAS ? Dr Thierry SERVILLAT

Une des attitudes fondamentales –peut-être la principale- qu’avait Milton Erickson envers la vie était d’essayer de s’amuser (to have some fun). Y compris dans son travail.

Un thérapeute qui veut s’amuser ? Paradoxe, dirons-nous très vite ! Aider, soigner l’autre est théoriquement un métier… sérieux, ne pensez-vous pas ?

Comment concevoir cela ? La thérapie aurait-elle à voir avec les Muses et la musique ? Oui sûrement, mais le mot « amuser » ne semble, contrairement aux apparences, avoir aucun rapport avec celles-ci.

QUITTER LA CONTRAINTE POUR RETROUVER SES OBLIGATIONS ! Cynthia DRICI

Certaines demandes de thérapies résultent assez fréquemment d’un sentiment de contrainte qui empêche de vivre. Dans une perspective phénoménologique, l’hypnose est là, disponible, pour aider au dégagement qui permettra au patient de pouvoir de nouveau accéder à ses valeurs. Exploration d’un paradoxe qui n’est qu’apparent. Lorsqu’un individu décide de consulter un spécialiste de l’accompagnement thérapeutique, il décrit bien souvent, lors la première rencontre, une situation dans laquelle il se sent bloqué, figé.


POUR JOUER AVEC LES LIMITES INVERSER LE SENS.J. de MARTINO

Variation sur le « Non !... J’déconne… » utilisé par de nombreux adolescents, le texte de l’intervention de Joël de Martino très remarquée lors des Transversales de Vaison la Romaine en 2008 est publiée en hommage à Franck Farrelly. DÉFINITIONS Déconner (v. intr.) : dire des bêtises, des inepties, ne pas être sérieux (argot) ; exagérer, divaguer, déraisonner ; plaisanter, s’amuser, faire des bêtises, se laisser aller.

EN VIE JUSQU’À LA FIN, ACCOMPAGNER L’HUMAIN
Véronique LESAGE, psychologue, pratique une hypnose issue des thérapies humanistes.


Elle nous raconte le chemin fait avec Catherine, malade d’un cancer colique. Un accompagnement utilisant l’hypnose afin de répondre au mieux à l’objectif demandé par la patiente : préserver son humanité. La pratique de l’hypnothérapie s’inscrit dans un relationnel, un accompagnement singulier entre un professionnel et son patient.

INTERACTIONS THÉRAPEUTIQUES ÉCLAIRAGES DÉVELOPPEMENTAUX
I. CAPPONI ; A. RAMBAUD ; J.P. COURTIAL


Dans la continuité de la réflexion systémique, la compréhension de ce qui se passe en hypnose et lors de certaines approches psychothérapiques peut s’enrichir de nombreux travaux en psychologie de l’enfant. Des recherches qui le plus souvent préexistaient à celles du groupe de Palo Alto.

Robert Montaudouin par Bernadette Audrain-Servillat

Originaire de Chartres, Robert Montaudouin a dessiné très tôt. Dans les années 70, poussé par un prof d’anglais il a durant quatre années étudié à l’Ecole des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris où il obtient un diplôme en art mural. Il continue son cursus à l’Ecole des Beaux Arts de Paris (atelier de peinture de Gustave Singier)

Procrastination(s). Dr Thierry SERVILLAT

Professeur de philosophie à Stanford, John Perry, procrastinateur lui-même (si nous le croyons) a écrit, sur un mode humoristique, un manuel qui pourra aider bon nombre de nos patients, et aussi pas mal de thérapeutes. Sur un problème souvent qualifié de « stupide », car semblant tout à fait irrationnel (nous dirons acrasique1 pour faire « branché philo grecque »), l’auteur va écrire un livre brillant, grand succès de librairie témoignant, si besoin était, de la difficulté de nos contemporains à gérer leur temps.

QUIPROQUO, MALENTENDU ET INCOMMUNICABILITÉ
« Trop bien ! » Dr Stefano COLOMBO


Deux mots qui sont déjà trop pour moi. J’avais déjà de la peine avec le bien et le mal, mais là ç’en est trop. Regardons de plus près et commençons par la deuxième partie, le bien. Je peux dire que j’ai du mal avec le bien alors que la langue française a du mal à me laisser dire que j’ai du bien avec le mal.

CONGRÈS ET CONFÉRENCES. Tentatives, solutions, logiques. Christine GUILLOUX

Compte rendu de Christine GUILLOUX Hors contexte, les mots et les gestes n’ont pas de signification. Gregory BATESON Ordonner le monde ou le désordonner ? Décrire les parties jusqu’à l’infiniment petit ou comprendre les relations, les interactions des parties entre elles, avec les autres, le monde, l’univers ?

Pour une psycho-allergologie. Dr Christian MARTENS

Les médecins s’appuient sur les sciences physiques et biologiques pour expliquer les symptômes. Elles nous permettent d’en déterminer les causes et les conséquences, d’ex-pliquer, c’est-à-dire littéralement de dé-plier les signes dans une série de cause à effet. Mais par souci d’objectivité, celles-ci se refusent à s’interroger sur leur sens, sur les questions relatives au sens de ces signes, à les comprendre. Car comprendre, c’est de l’intérieur, découvrir le sens.




Rédigé le Mercredi 12 Juin 2013 modifié le Jeudi 13 Juin 2013
Lu 5633 fois




Dans la même rubrique :