Synonyme : blaguer, déraisonner, baragouiner, battre la campagne, bredouiller, discourir, bafouiller, s’abuser, s’abêtir, débloquer.
Anglais : (= plaisanter) : to talk garbage ; (= dire des bêtises) : to talk crap ; (= faire des bêtises) : to muck around ; (= appareil, télévision, ordinateur, marcher mal) : to play up.
Il faut prendre en compte, de plus :
- Et l’intonation avec laquelle est dite la formule. L’intonation va jouer comme les tons dans la langue chinoise. Elle va renforcer ou diminuer ce que le linguiste Göran Hammarström appelle les « contourèmes ». Le contourème désigne cette nuance de sens ténue et différentielle qui émerge dans l’esprit, quand on entend des énoncés comme : « une femme vieille », et « une vieille femme ».
- Et les kinèmes ou les changements d’expression, comme on peut en voir chez un Buster Keaton ou un Louis Jouvet.
DISTINCTIONS
Le « Non !... J’déconne... » est à distinguer du :
- « Faut pas déconner ». Le « il faut » indique que c’est nécessaire, selon la logique du raisonnement (en tant qu’explication d’un fait, autrement inexplicable). Cette expression peut initier une phrase ou la conclure. Il n’y a pas d’échappatoire. C’est un ordre donné à la pensée. C’est un impératif « déconnatégorique », comme aurait osé le dire Kant.
- « Je déconne ». C’est le mode indicatif présent au sens fort de « l’action présente énoncée et constatée ». L’expression indique qu’il y a une sorte de ratage, que quelque chose « cafouille », n’est pas conforme au contexte ou aux règles du jeu convenus à un moment donné. Il n’y a ici aucune ambigüité. dans le message, qu’il soit anticipatif ou conclusif. On peut utiliser aussi l’expression pour indiquer des défauts de mécanique, des bugs dans des processus. Exemples : « La mémoire vive de mon ordi fait déconner mes programmes », « J’ai mon téléphone qui déconne complètement ».
- « Oui ! Je déconne ». Ici, la particule d’affirmation vient renforcer le verbe. Ce « oui » équivaut à une proposition affirmative qui répond à une interrogation non accompagnée de négation. C’est comme si, après avoir donné son message, l’émetteur percevait le doute, le trouble qui naît chez le récepteur. Comme si, par intrusion, il avait entendu la pensée de l’autre et venait la corriger immédiatement.
- « C’est pour déconner ». « Moi ça m’est arrivé souvent d’embrasser mes amis(es) (sur la bouche et avec la langue bien sûr) pour déconner, bon je ne le fais pas avec tout le monde seulement avec les plus proches... Ma soeur le fait aussi, et pas mal de personnes ». Ici, une nuance sémantique supplémentaire est amenée. Elle floue la limite définitionnelle du terme et introduit la notion de « faire semblant », du « c’est pas pour de vrai !! » comme disent les enfants en riant.
SIGNIFICATIONS, FONCTIONS
Anglais : (= plaisanter) : to talk garbage ; (= dire des bêtises) : to talk crap ; (= faire des bêtises) : to muck around ; (= appareil, télévision, ordinateur, marcher mal) : to play up.
Il faut prendre en compte, de plus :
- Et l’intonation avec laquelle est dite la formule. L’intonation va jouer comme les tons dans la langue chinoise. Elle va renforcer ou diminuer ce que le linguiste Göran Hammarström appelle les « contourèmes ». Le contourème désigne cette nuance de sens ténue et différentielle qui émerge dans l’esprit, quand on entend des énoncés comme : « une femme vieille », et « une vieille femme ».
- Et les kinèmes ou les changements d’expression, comme on peut en voir chez un Buster Keaton ou un Louis Jouvet.
DISTINCTIONS
Le « Non !... J’déconne... » est à distinguer du :
- « Faut pas déconner ». Le « il faut » indique que c’est nécessaire, selon la logique du raisonnement (en tant qu’explication d’un fait, autrement inexplicable). Cette expression peut initier une phrase ou la conclure. Il n’y a pas d’échappatoire. C’est un ordre donné à la pensée. C’est un impératif « déconnatégorique », comme aurait osé le dire Kant.
- « Je déconne ». C’est le mode indicatif présent au sens fort de « l’action présente énoncée et constatée ». L’expression indique qu’il y a une sorte de ratage, que quelque chose « cafouille », n’est pas conforme au contexte ou aux règles du jeu convenus à un moment donné. Il n’y a ici aucune ambigüité. dans le message, qu’il soit anticipatif ou conclusif. On peut utiliser aussi l’expression pour indiquer des défauts de mécanique, des bugs dans des processus. Exemples : « La mémoire vive de mon ordi fait déconner mes programmes », « J’ai mon téléphone qui déconne complètement ».
- « Oui ! Je déconne ». Ici, la particule d’affirmation vient renforcer le verbe. Ce « oui » équivaut à une proposition affirmative qui répond à une interrogation non accompagnée de négation. C’est comme si, après avoir donné son message, l’émetteur percevait le doute, le trouble qui naît chez le récepteur. Comme si, par intrusion, il avait entendu la pensée de l’autre et venait la corriger immédiatement.
- « C’est pour déconner ». « Moi ça m’est arrivé souvent d’embrasser mes amis(es) (sur la bouche et avec la langue bien sûr) pour déconner, bon je ne le fais pas avec tout le monde seulement avec les plus proches... Ma soeur le fait aussi, et pas mal de personnes ». Ici, une nuance sémantique supplémentaire est amenée. Elle floue la limite définitionnelle du terme et introduit la notion de « faire semblant », du « c’est pas pour de vrai !! » comme disent les enfants en riant.
SIGNIFICATIONS, FONCTIONS
JOËL DE MARTINO: Docteur en Psychologie Sociale Clinique. Psychanalyste et sexothérapeute. Hypnothérapeute clinique et éricksonien. Clinicien des thérapies cognitives et comportementales. Formateur en Langages, Communication, Expressions Corporelles et Théâtre. Praticien de l’Intégration par les Mouvements Oculaires (IMO). Hypnose Thérapeutique Stratégique par les Mouvements Alternatifs (HTSMA). D.U. de Clinique des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC). D.I.U d’Addictologie.