Le phénomène de la pré-prostitution est apparu dans le monde occidental au début des années 2000. Depuis, il n’a cessé de se développer. Ces nouvelles pratiques adoptées par des adolescents, majoritairement de sexe féminin, échappent généralement à la vigilance des parents et autres adultes responsables de leur éducation.
Les données disponibles sur la prostitution des mineurs et des jeunes adultes sont parcellaires car cette activité est pratiquée illégalement et donc, difficile à repérer.
Les jeunes s’engagent dans la prostitution pour des raisons diverses selon leur âge, leur situation, le type de prostitution pratiquée.
Les jeunes à risques
Même si les jeunes des milieux socio-économiques défavorisés sont plus à risque d’y succomber, ce phénomène touche toutes les couches de la société. La liberté sexuelle, la désintrication de la sexualité et de l’amour, la banalisation de la pornographie, la marchandisation du sexe, la défaillance de la protection assurée par l’entourage parental suite aux ruptures familiales et sociales sont quelques uns des facteurs favorisant le passage à l’acte prostitutionnel.
Prostitution en mode mineur
Les jeunes, filles et garçons, vendent leur corps de diverses manières à des adolescents qu’ils fréquentent ou à des hommes racolés dans des lieux de sortie ou sur Internet. Ils monnayent des photographies de leurs zones érogènes ainsi que des vidéos de stripteases ou de masturbations, réalisées le plus souvent avec leur téléphone portable ou leur ordinateur. Ils tarifient également des baisers, des attouchements, des fellations, voire des rapports sexuels.
Les motivations
Cette prostitution occasionnelle peut être motivée par la nécessité financière comme se nourrir, se loger ou payer ses études. C’est le cas des « universtitués », étudiants universitaires prostitués de plus en plus nombreux dans toutes les capitales européennes.
A ces raisons impérieuses s’ajoutent souvent d’autres causes, en particulier lorsque les conditions économiques ne forcent pas à des actes désespérés. Retenons la convoitise d’objets en vogue permettant de se faire valoir et de concurrencer ses amis tels qu’appareils et crédits téléphoniques, MP3, DVD ou vêtements, une recherche opiniâtre d’affection, la volonté de s’affranchir des normes parentales et sociétales, le besoin de mesurer son pouvoir de séduction, le désir de se venger des garçons et des hommes en les grugeant, etc.
La majorité des prostitués ont connu dans leur enfance des maltraitances physiques et sexuelles (inceste, pédophilie, viol), des négligences graves ou des abandons. Le choix de se prostituer pourrait donc également se comprendre, au moins partiellement, comme un comportement autodestructeur séquellaire d’un traumatisme précoce.
Les dangers
La plupart des jeunes ne reconnaissent pas ce troc sexuel comme de la prostitution mais le considère comme une forme de « débrouille » momentanée et sans conséquences. Or, ces pratiques ne sont pas sans risque et peuvent mener insidieusement à la prostitution comme en attestent nombre de prostituées adultes dont l’activité prostitutionnelle a débuté alors qu’elles étaient mineures. Ces conduites pré-prostitutionnelles constituent parfois le premier pas d’une spirale infernale dont il est difficile de se dégager. Un « client », devenu régulier, contraint la jeune fille à des actes de plus en plus violents, un amoureux se mue progressivement en proxénète et c’est la descente aux enfers.
La prévention
Les comportements à risque peuvent être un moyen pour les jeunes d’interpeller leur entourage. Ils signent fréquemment un malaise affectif profond, un besoin de soutien et d’attention, une baisse du sentiment de valeur personnelle et d’estime de soi, une inquiétude quant à l’avenir, etc. Il importe donc que les adultes soient à l’écoute des adolescents et qu’ils décodent les signes d’appel lorsqu’un jeune met sa santé physique ou mentale et sa sécurité en péril.
La prévention des conduites pré-prostitutionnelles passe essentiellement par l’éducation. Outre la sensibilisation aux questions liées à la prostitution proprement dite, les parents et les enseignants doivent s’atteler à promouvoir une éducation égalitaire entre garçons et filles, basée sur le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Les adultes ont pour mission d’amener les enfants à se forger des valeurs saines, à exercer leur propre jugement et à repérer les attitudes malsaines, les comportements déviants et les situations dangereuses. Ils doivent les aider à développer des relations positives et les mettre en garde contre la dépendance affective, l’abus de pouvoir et la violence sous toutes ses formes. Il est indispensable que l’éducation sexuelle tienne compte de la vie affective et qu’elle replace la sexualité au sein des relations amoureuses équilibrées. Dès le plus jeune âge, l’enfant doit apprendre à respecter son corps et celui d’autrui et savoir que l’intimité n’est pas un bien de consommation à vendre.
Evelyne Josse
www.resilience-psy.com
Les données disponibles sur la prostitution des mineurs et des jeunes adultes sont parcellaires car cette activité est pratiquée illégalement et donc, difficile à repérer.
Les jeunes s’engagent dans la prostitution pour des raisons diverses selon leur âge, leur situation, le type de prostitution pratiquée.
Les jeunes à risques
Même si les jeunes des milieux socio-économiques défavorisés sont plus à risque d’y succomber, ce phénomène touche toutes les couches de la société. La liberté sexuelle, la désintrication de la sexualité et de l’amour, la banalisation de la pornographie, la marchandisation du sexe, la défaillance de la protection assurée par l’entourage parental suite aux ruptures familiales et sociales sont quelques uns des facteurs favorisant le passage à l’acte prostitutionnel.
Prostitution en mode mineur
Les jeunes, filles et garçons, vendent leur corps de diverses manières à des adolescents qu’ils fréquentent ou à des hommes racolés dans des lieux de sortie ou sur Internet. Ils monnayent des photographies de leurs zones érogènes ainsi que des vidéos de stripteases ou de masturbations, réalisées le plus souvent avec leur téléphone portable ou leur ordinateur. Ils tarifient également des baisers, des attouchements, des fellations, voire des rapports sexuels.
Les motivations
Cette prostitution occasionnelle peut être motivée par la nécessité financière comme se nourrir, se loger ou payer ses études. C’est le cas des « universtitués », étudiants universitaires prostitués de plus en plus nombreux dans toutes les capitales européennes.
A ces raisons impérieuses s’ajoutent souvent d’autres causes, en particulier lorsque les conditions économiques ne forcent pas à des actes désespérés. Retenons la convoitise d’objets en vogue permettant de se faire valoir et de concurrencer ses amis tels qu’appareils et crédits téléphoniques, MP3, DVD ou vêtements, une recherche opiniâtre d’affection, la volonté de s’affranchir des normes parentales et sociétales, le besoin de mesurer son pouvoir de séduction, le désir de se venger des garçons et des hommes en les grugeant, etc.
La majorité des prostitués ont connu dans leur enfance des maltraitances physiques et sexuelles (inceste, pédophilie, viol), des négligences graves ou des abandons. Le choix de se prostituer pourrait donc également se comprendre, au moins partiellement, comme un comportement autodestructeur séquellaire d’un traumatisme précoce.
Les dangers
La plupart des jeunes ne reconnaissent pas ce troc sexuel comme de la prostitution mais le considère comme une forme de « débrouille » momentanée et sans conséquences. Or, ces pratiques ne sont pas sans risque et peuvent mener insidieusement à la prostitution comme en attestent nombre de prostituées adultes dont l’activité prostitutionnelle a débuté alors qu’elles étaient mineures. Ces conduites pré-prostitutionnelles constituent parfois le premier pas d’une spirale infernale dont il est difficile de se dégager. Un « client », devenu régulier, contraint la jeune fille à des actes de plus en plus violents, un amoureux se mue progressivement en proxénète et c’est la descente aux enfers.
La prévention
Les comportements à risque peuvent être un moyen pour les jeunes d’interpeller leur entourage. Ils signent fréquemment un malaise affectif profond, un besoin de soutien et d’attention, une baisse du sentiment de valeur personnelle et d’estime de soi, une inquiétude quant à l’avenir, etc. Il importe donc que les adultes soient à l’écoute des adolescents et qu’ils décodent les signes d’appel lorsqu’un jeune met sa santé physique ou mentale et sa sécurité en péril.
La prévention des conduites pré-prostitutionnelles passe essentiellement par l’éducation. Outre la sensibilisation aux questions liées à la prostitution proprement dite, les parents et les enseignants doivent s’atteler à promouvoir une éducation égalitaire entre garçons et filles, basée sur le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Les adultes ont pour mission d’amener les enfants à se forger des valeurs saines, à exercer leur propre jugement et à repérer les attitudes malsaines, les comportements déviants et les situations dangereuses. Ils doivent les aider à développer des relations positives et les mettre en garde contre la dépendance affective, l’abus de pouvoir et la violence sous toutes ses formes. Il est indispensable que l’éducation sexuelle tienne compte de la vie affective et qu’elle replace la sexualité au sein des relations amoureuses équilibrées. Dès le plus jeune âge, l’enfant doit apprendre à respecter son corps et celui d’autrui et savoir que l’intimité n’est pas un bien de consommation à vendre.
Evelyne Josse
www.resilience-psy.com